Ils et elles n'étaient pas loin en semi hivernation...
Maintenant que les beaux jours (hem) reviennent, l'inspiration est aussi au rendez-vous. Voici donc quelques petits textes de rattrapage.
Pour le 14 février
Mais ce n'est pas possible, encore plus d'un mètre de neige qui est tombée cette nuit ! On ne peut vraiment plus circuler dans ce village, tout le monde était inquiet car la veille une avalanche catastrophique était tombée sur la route principale, tout en haut, presque au bout du monde.
À la marie, le maire paysan essayait de toutes ces forces pour contenter tout le monde. L'hôtel le seul, n'avait plus de denrées, le café qui faisait aussi café-épicerie était tout autant démuni… mais la chose la plus importante qui se faisait rare, c'était le pain. Comment allait-on faire si le pain manquait : personne dans le village ne savait le faire. Il y avait bien un four communal, mais il fallait bien le nettoyer et tout le reste ! Un vieux monsieur de l'hôtel voyant cela, s'annonça au maire, oui il fût boulanger, mais cela faisait plus de 50 ans qu'il ne l'avait plus fait ! C'était un métier qu’il aurait dû hériter de son père mais comme il était très intelligent son père le poussa à faire des études. Heureusement la farine il y en avait, il fallait seulement 2 ou 3 personnes pour faire le travail. Pétrir à bout de bras c'était dur.
Quand les premières miches furent faites et qu'on les distribua, tout le village était là, et l'on se congratula, tout revivait grâce au pain. Bien sûr bientôt tout se calma, la route fût rouverte, les montagnes de neige diminuèrent, mais tout le village était avait retrouvé une unité : le pain avait fait revivre cette petite communauté.
C'est une histoire vraie, je l'ai vu à la télévision française il y a 5 ans, il y a encore des petits villages bien cachés et c'était aussi vers la mi-février pour la St. Valentin.
Bernadette
X se trompe de bouton
Ce bouton rouge, il ne faut surtout pas le toucher, car il fait arrêter la machine et le grand-père a besoin d’une heure pour remettre les bouteilles et les étiquettes en place. Oui, une fois que tout était prêt et que grand-père avait poussé le bouton vert, le vin coulait des tuyaux dans les bouteilles, les bouteilles avançaient sur le tapis roulant pour s’engager ensuite dans le carrousel et recevoir le bouchon en liège puis le capuchon en plomb. Ensuite, elles passaient sur un autre tapis et pour se faire coller une étiquette sur les fesses comme le disait Monsieur Lamboteau.
Lui, il les connaissait bien les bouteilles, car son travail c’était de décoller ces étiquettes dans une grande bassine en pierre remplie d’eau bouillante fumante après que leur contenu avait agrémenté les palais des clients des restaurants. Il avait des mains d’acier cet homme, il te serrait la main et tu sentais que tu mise dans un étau de forgeron. Il était vêtu de bottes hautes et d’un tablier en caoutchouc robuste car quelques fois une ou l’autre des bouteilles explosaient, le bouchon s’était coincé ou un idiot avait colmaté le goulot. Les éclats de verre gisaient alors au fond de la bassine.
Après avoir lavé toutes les bouteilles et extrait les quelques bouchons récalcitrants, il les posait sur une planche trouée la tête en bas pour les laisser sécher. Son travail finit, il quittait la cave le dernier sans oublier de pousser sur le bouton noir, c’était celui qui commandait le moteur pour la fermeture de la porte de la cave.
Oui, les boutons et les portes à commande électrique existaient déjà en mai 68.
François